Lors de son inauguration en 1966, l'usine marémotrice faisait office de vitrine mondiale pour l’industrie hydroélectrique française. Les bretons eux-même étaient favorable à la construction de l'usine marémotrice sur l'estuaire. Aujourd'hui, un cinquième de l'électricité consommée par les 1 millions d'habitants d'Ile-et-Vilaine provient des turbines du barrage de la Rance. Cependant, cet ouvrage à profondément perturbé le cours d'eau.

L'estuaire de la Rance ne respire plus au rythme naturel des marées
Cinquante trois ans plus tard, ce sont plus de 2,5 millions de m3 de vase qui se sont accumulés dans l’estuaire. Suffisamment pour remplir une file de conteneurs qui rejoindrait Brest à Paris! . Pendant de longues heures, la zone en amont du barrage subit la marée haute avant d'être rapidement vidée, puis remplie de nouveau. Ces mouvements brusques créés de nouveaux courants qui retiennent les sédiments apportés par le fleuve. Cet envasement est visible à l'oeil nu jusqu'au port de Dinan et entrave la circulation des bateaux.
Qui financerait le programme désenvasement?
Le coût d'une opération de dragage pour désenvaser l'estuaire est évalué à 9 millions d'euros sur 5 ans.
EDF refuse d'endosser seule la responsabilité de l'envasement qui serait, selon elle, en partie naturel. L'entreprise s'est alors tournée vers l'Etat et les collectivités territoriales pour prendre en charge le coût des opérations. Un piège à sédiment à été mis en place. Cependant le dispositif reste insuffisant: il faudrait draguer au moins l'équivalent de 15 piscines olympiques de vase par an pour équilibrer la situation...
EDF refuse d'endosser seule la responsabilité de l'envasement qui serait, selon elle, en partie naturel. L'entreprise s'est alors tournée vers l'Etat et les collectivités territoriales pour prendre en charge le coût des opérations. Un piège à sédiment à été mis en place. Cependant le dispositif reste insuffisant: il faudrait draguer au moins l'équivalent de 15 piscines olympiques de vase par an pour équilibrer la situation...