28 Novembre 2024
Description de l'episode
C’est ce que nous raconte Anne-Marie Cortesero. Un nouvel épisode de « Voyages extraordinaires dans le monde des sciences ».
C’est tout d’abord de longs voyages au gré des affectations parentales que nous faisons avec Anne-Marie, aujourd’hui Professeure à l’Université de Rennes. Haïti, Colombie, Egypte, là où elle passera son baccalauréat… Puis l’université à Montpellier, à Tours où elle passera sa thèse avant de s’envoler pour les USA, en Géorgie, pour un long stage-posdoctoral de 1994 à 1997. Découvertes du monde et des cultures, diversité des environnements naturels, rencontre d’un professeur passionné, le chemin s’ouvrait devant elle. Recrutée à l’université de Rennes, Anne-Marie Cortesero s’engage dans la biologie des organismes et l’écologie chimique, l’écologie comportementale et leurs applications dans le cadre de l’agroécologie. Membre et ancienne co-directrice de l'IGEPP (INRAE, Université de Rennes et Institut Agro Rennes-Angers), soit, en termes compréhensibles, Institut de Génétique, Environnement et Protection des Plantes, une unité mixte de recherche (UMR) positionnée sur des enjeux sociétaux importants en agronomie, une agriculture plus économe en engrais et en pesticides, préservant et utilisant la biodiversité.
Nous allons tout savoir (ou presque) avec Anne-Marie de ce monde qui nous entoure et auquel parfois, nous ne prêtons pas attention. De ces plantes et ces légumes qui couvrent les champs (les choux, les navets, les rutabagas, …) et parfois les fleurissent pour un temps (le colza, les artichauts, etc.). Près de 80 espèces légumières ! 200000 hectares dont une très grande partie en jardins familiaux. Et des insectes, les principaux ravageurs des cultures dont il faut limiter la population et la transmission aux plantes de virus dont ils sont porteurs. Certains comme le cousin paraissent pourtant bien sympathiques tant ils semblent flageolants sur leurs pattes. Mais pour les pucerons, les mouches qui dévorent allègrement grandes cultures et cultures maraichères, c’est une autre histoire. Comment faire pour, sinon s’en passer, au moins significativement réduire les pesticides dans ce monde en pleine évolution climatique où tout s‘enchaîne dans la grande chaîne alimentaire ?
Alors pourquoi ne pas mieux comprendre les insectes et les plantes dans ce qu’ils échangent, dans leurs capacités de capture de l’environnement et d’action sur leur milieu ? Pour tenter de tromper ces indésirables, les attirer d’un côté et les repousser de l’autre ? C’est l’approche choisie par Anne-Marie Cortesero. Ainsi la mouche du chou, l’un des sujets de ses travaux, ravage les plantations de brassicaceae, dont nos fameux brocolis. Et vous saurez comment en l’écoutant sur Radio Laser. Force est de constater que le vivant est encore entouré de bien des mystères.
Crédit photo. Pour celle du centre, Margot Tixeront, IGEPP-Agriodor, pour les deux autres, Sonia Dourlot. Université de Rennes.